Introvertis, imaginer er nuancer le tableau

Un article de Clément Imbert sur la timidité dans le « Clés » d’avril-mai (à propos du livre « Quiet » de Susan Cain):

« L’idéal extraverti est devenue la norme de nos sociétés. »

« Nous nous sommes mis en tête que la timidité, le repliement sur soi, le goût de la solitude seraient des handicaps, voire des pathologies. »

« Hypothèse de Kagan : l’introverti est beaucoup plus sensible aux stimulations extérieures, ce qui le pousse à en réduire le nombre pour éviter la saturation, à chercher la solitude et le calme d’un environnement familier. »

« Cette hypersensibilité peut paraître handicapante. Elle est en fait un atout inestimable. C’est elle qui permet aux introvertis d’analyser en détail le monde qui les entoure, d’accéder à une réalité complexe et de faire preuve de nuances dans leurs réflexions. »

« Une majorité silencieuse dont le drame est de vivre dans une société qui tend de plus en plus à l’hyperstimulation. »

« Dans un monde de plus en plus bruyant, les introvertis auraient tort de vouloir apprendre à hurler. Car ce n’est pas ainsi qu’ils se feront comprendre ou qu’ils se rendront utiles. Quant aux extravertis qui les fréquentes au quotiden, ils gagneraient parfois à écouter leur message, même s’il est articulé d’une voix mal affirmée. »